« La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d'avoir des expériences sexuelles agréables et sûres, sans contrainte, discrimination ou violence. Pour atteindre et maintenir la santé sexuelle, les droits sexuels de tous les individus doivent être respectés, protégés et garantis. »
— World Health Organization (2012)
L'éjaculation précoce n'est pas nécessairement une anomalie et ne reflète pas forcément un problème de santé (physique ou psychologique), d'autant plus que l'éjaculation précoce comporte de nombreux éléments subjectifs liés à des sentiments personnels qui peuvent varier d'un homme à l'autre ou chez un même homme d'une période de sa vie à l'autre. Mais elle peut être traitée et améliorée chez les hommes qui le souhaitent, en particulier chez ceux qui en souffrent ou qui déclarent que l'éjaculation rapide est un problème dans leurs relations. Après une évaluation clinique, c'est une combinaison de médicaments et d'une méthode sexologique (travail du périnée ou autre) qui sera le plus souvent proposée, car elle est la plus susceptible de donner de meilleurs résultats.
Pour avoir une érection normale, tout commence dans notre cerveau : la zone du désir et de l'excitation sexuelle « s'illumine » et active tout le système. Cette zone envoie alors l'ordre aux artères du pénis de s'ouvrir afin que le sang afflue en grande quantité dans le pénis et provoque ainsi une érection. L'érection peut être réduite par des maladies, un contexte défavorable, le stress, des médicaments, un contexte anxieux ou dépressif. Après une simple évaluation clinique et biologique, différents outils peuvent être proposés tout en veillant à ce que les différents aspects des symptômes soient pris en charge par des soins multidisciplinaires si nécessaire.
Le déficit en androgènes lié à l'âge (ARD) ou andropause est un phénomène biologique, similaire à la ménopause chez les femmes, qui peut toucher les hommes âgés de quarante à cinquante-cinq ans. Contrairement aux femmes, les hommes ne connaissent pas de jalon clair, tel que l'arrêt des menstruations, pour marquer cette transition. Cependant, les deux sont caractérisés par une baisse des niveaux hormonaux. Chez les hommes, la baisse du taux de testostérone s'accompagne de changements physiques, mais aussi de changements d'attitude et d'humeur, de fatigue, d'une perte d'énergie, d'appétit sexuel et d'agilité physique. Cependant, tous ces symptômes peuvent avoir une autre origine, notamment psychologique, et seule une évaluation clinique et biologique minutieuse permettra une prise en charge appropriée.
Dr. Béatrice Cuzin: Chirurgien urologue
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